Lucie Azema introduit son livre en disant qu’elle a écrit ce livre pour qu’il soit lu mais jamais emporté, mais je vais pourtant devoir lui désobéir car j’ai corné environ 250 pages sur 300 tant son livre regorge d’informations, de sources et de pistes de réflexion.
Elle explore une multitude de thèmes comme l’invisibilisation des femmes voyageuses dans les récits de voyage, les questions de sécurité, d’éducation, de la restriction des femmes concernant le voyage, ainsi que la question de la décolonisation dans le voyage, les récits de voyage connus et mis en avant étant majoritairement écrits par des hommes blancs.
L’aspect sociologique de la représentation de la femme, de son rôle dans la société et de ce qui est attendu d’une femme qui ne l’est jamais pour un homme est également abordé. En tant que femme voyageuse, combien de fois ai-je entendu ces questions qu’on ne pose (quasiment) jamais aux hommes ? « Quand est-ce que tu vas te poser ? Tu ne veux pas te stabiliser ? Tu ne veux pas d’enfants ? ». Son livre a donc particulièrement résonné en moi et il résonnera, j’en suis sûre, chez beaucoup de femmes, qu’elles soient voyageuses ou non, tant les thèmes sont larges.
J’ai complété ma lecture par l’écoute de deux podcasts :
-celui comprenant une interview de l’autrice dans l’émission « La salle des machines » sur France Culture ;
-celui sur des figures majeures de femmes voyageuses comme Alexandra David-Néel et Ella Maillart dans l’émission « Cultures Monde » également sur France Culture.
Je vous recommande bien évidemment tout cela chaudement !