Ouvrir un roman de Naguib Mahfouz, c’est comme faire un voyage dans le temps. C’est la promesse de se retrouver plongé dans une autre époque où tout vous parvient. Les sons, les détails des décorations, les odeurs du marché, la beauté des costumes, mais aussi les mentalités et les caractères propres à l’époque donnée.

Au pied de la montagne de Muqqatam du Caire se dresse un quartier. Dans la Grande Maison se trouve Gabalawi, l’Ancêtre du quartier, qui vit cloîtré dans sa demeure et que l’on n’a pas apperçu depuis bien longtemps. Pendant plusieurs générations, l’auteur nous fait suivre l’histoire de ce quartier. Chaque génération y trouve ses bons et ses méchants citoyens, mais également son personnage clé, celui qui va marquer son temps et qui prendra place dans les histoires des conteurs.

Le génie de Mahfouz, c’est de s’inspirer de l’histoire des 3 grandes religions monothéistes et chaque personnage central en est son Prophète.
Par la puissance de l’auteur, c’est toute l’histoire des religions monothéistes qui nous est contée bien que remaniée et réinventée.

A l’époque, cela n’a pas plu à tout le monde et Naguib Mahfouz a essuyé une tentative d’assassinat de la part d’extrémistes religieux peu sensibles au génie littéraire de ce monstre de la littérature égyptienne.

Personnellement, ce livre s’est hissé dans le top 10 de mes livres préférés de tous les temps ❤️

Lecture #17 – Les fils de la Médina